Bienvenue sur notre site dédié aux Zographoï, littéralement "peintres de la vie". Les Zographoï, ces artistes anonymes ont peint les portraits du Fayoum entre le Ier et le IVe siècle ap. J.-C. Ces artistes maîtrisaient l’art de capturer l’expression d’une personne. Les visages qu'ils peignaient sont en effet expressifs, conçus pour préserver l'identité du défunt dans l'au-delà. Cette fusion de réalisme et de spiritualité rend les portraits du Fayoum fascinants et touchants
La capture de l’essence d’un individu dans l’art est une quête éternelle, que ce soit par les anciens Zographoï ou par moi en tant qu’artiste contemporain. Les Zographoï, en peignant les portraits du Fayoum, cherchaient à préserver le visage de la personne pour l’éternité, une représentation qui transcende le temps et reste immuable. Ma démarche artistique, bien que différente dans les techniques, se rapproche de cette même quête.
Lorsque je dessine un modèle, mon but n’est pas de capturer une pose ou une expression préparée, mais de saisir un moment d’authenticité, un éclat spontané de rire. Cet éclat, imprévisible et pur, va au-delà du masque social que la plupart des gens portent. C’est dans ces instants fugaces que je parviens à voir l’âme de l’individu. Un sourire forcé n’a pas sa place dans mon œuvre, car il ne reflète pas cette vérité profonde que je recherche.
Tout comme les Zographoï cherchaient à dépeindre l’essence éternelle des individus dans leurs portraits, je cherche à capturer l’essence authentique de mes modèles à travers leurs rires. Chaque trait du visage, de la forme des yeux à la position de la tête, est transformé et animé par cet éclat de rire. L’attention méticuleuse que je porte à ces détails rappelle l’approche des peintres de la vie de l’Antiquité.
En fin de compte, bien que séparés par des millénaires, mon travail et celui des Zographoï sont unis par un objectif commun : capturer l’âme et l’essence véritable d’une personne, en allant au-delà des apparences superficielles.
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